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Comment fonctionne la couverture santé en Corée du Sud ?

La Corée du Sud attire chaque année de plus en plus de voyageurs et d’expatriés, fascinés par sa culture dynamique, sa cuisine renommée et son mode de vie moderne. Mais une fois arrivé à destination, que se passe-t-il si vous tombez malade ? Le pays dispose d’un système de santé performant et bien organisé, mais il présente certaines spécificités qu’il faut connaître pour éviter les mauvaises surprises, que vous soyez touriste, étudiant ou expatrié.

Le système de santé en Corée du Sud : moderne et efficace

La Corée du Sud possède l’un des meilleurs systèmes de santé au monde, avec des infrastructures hospitalières modernes, un personnel médical hautement qualifié et une prise en charge rapide des patients. Le pays fonctionne selon un modèle mixte, avec une couverture publique assurée par le National Health Insurance Service (NHIS), ainsi qu’un large secteur privé.

Le NHIS est un régime d’assurance maladie obligatoire qui couvre l’ensemble des résidents, y compris les étrangers séjournant plus de six mois. Les cotisations sont calculées en fonction des revenus et permettent d’obtenir un remboursement partiel des soins médicaux. Toutefois, une part significative des frais peut rester à la charge du patient, contrairement à ce que l’on peut connaître en France, par exemple. Pour pallier ces coûts, souscrire une assurance santé complémentaire, locale ou internationale, est souvent recommandé.

Quelques exemples de coût des soins en Corée du Sud

Le prix des consultations et des traitements médicaux varie selon la nature des soins et le type d’établissement fréquenté. Voici quelques exemples de tarifs pratiqués :

  • Une consultation chez un médecin généraliste coûte entre 10 000 et 30 000 ₩ ( 7 à 20€) et est partiellement remboursée par le NHIS pour les assurés.
  • Une consultation chez un spécialiste peut s’élever entre 50 000 et 100 000 ₩ (35 à 70€).
  • Un passage aux urgences coûte entre 100 000 et 500 000 ₩ (70 à 350€), selon la gravité du cas et les examens réalisés.
  • En cas d’hospitalisation, le reste à charge du patient peut varier entre 20 % et 60 % des frais en fonction de la pathologie et des actes médicaux.

Pour les voyageurs non affiliés au NHIS, les coûts peuvent être beaucoup plus élevés, surtout en optant pour des établissements privés internationaux proposant des services comme la traduction et des infrastructures adaptées aux patients étrangers. Anticiper ces dépenses fait sens, notamment pour les séjours de longue durée (source : International Santé ).

système de santé en Corée du Sud
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Touristes en Corée du Sud : faut-il souscrire une assurance voyage ?

Les touristes ne sont pas couverts par le système de santé coréen

Si vous êtes de passage en Corée du Sud pour un court séjour, sachez que vous ne serez pas couvert par le NHIS. En cas de problème de santé, vous devrez régler l’intégralité des frais médicaux sur place, souvent avant même de recevoir les soins. Pour une simple consultation, cela peut rester abordable, mais en cas d’hospitalisation ou d’intervention médicale d’urgence, la facture peut rapidement grimper.

Les hôpitaux coréens offrent un accueil efficace, mais les délais d’attente peuvent varier selon l’établissement et la spécialité recherchée. Dans certains hôpitaux internationaux, le confort et les services pour étrangers sont excellents, mais les tarifs y sont nettement plus élevés.

Les limites de la couverture Sécurité sociale française à l’étranger

La Sécurité sociale française prend en charge certains soins médicaux à l’étranger, mais uniquement pour des soins urgents et dans la limite d’un séjour de 90 jours maximum. Cependant, les remboursements sont calculés sur la base des tarifs français, qui sont souvent bien inférieurs aux frais réellement engagés en Corée du Sud.

Pour éviter des dépenses imprévues, souscrire à une assurance voyage est vivement conseillé. Elle permet notamment de bénéficier :

  • D’une prise en charge intégrale des frais d’hospitalisation, avec avance des frais.
  • D’une assistance rapatriement, incluant l’organisation d’un retour médicalisé ou la venue d’un proche en cas de problème grave.

Étudiants en Corée du Sud : quelle couverture santé prévoir ?

Les étudiants longue durée sont affiliés au système de santé coréen (NHIS)

Depuis juillet 2019, les étudiants étrangers résidant plus de six mois en Corée doivent obligatoirement adhérer au NHIS, notamment s’ils détiennent un visa D-2 ou D-4. Cette couverture permet d’accéder aux soins à des tarifs raisonnables, mais elle implique aussi le paiement de cotisations mensuelles, d’environ 140 000₩ (≈100 euros).

Les démarches administratives pour obtenir un numéro d’identification NHIS peuvent prendre du temps. Il est donc conseillé de se charger de son inscription dès l’arrivée.

Les limites du NHIS pour les étudiants

Le NHIS ne couvre pas tous les frais, et certains traitements laissent un reste à charge pouvant atteindre 60 % du coût total. Par ailleurs, même si vous êtes éligible, vous ne bénéficierez d’aucune couverture locale durant vos premiers mois en Corée, du fait du délai de carence du NHIS.

Les étudiants en échange de courte durée (moins de six mois) ne sont pas éligibles au NHIS et doivent prévoir une solution alternative. Une assurance voyage reste donc la meilleure option, pour l’intégralité de votre séjour ou les premiers mois, pour couvrir les dépenses non prises en charge et assurer une protection dès votre arrivée en Corée.

système de santé en Corée du Sud
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PVT en Corée du Sud : quelle couverture santé prévoir ?

L’assurance santé obligatoire pour les PVTistes

Les personnes venant en Corée du Sud dans le cadre d’un Programme Vacances-Travail (PVT) doivent souscrire à une assurance santé avant leur départ. Cette assurance est une condition obligatoire pour obtenir le visa et doit couvrir :

  • Les frais médicaux et d’hospitalisation.

  • L’assistance rapatriement.

  • La responsabilité civile.

Les assurances spécialisées pour le PVT permettent de bénéficier d’une prise en charge adaptée aux besoins des voyageurs de longue durée.

Etudiants en Corée du Sud
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Exemption du NHIS pour les Français

les Français en PVT peuvent demander une exemption de l’adhésion automatique au NHIS, à condition de prouver qu’ils disposent d’une assurance santé couvrant l’ensemble de leur séjour. Cette demande d’exemption doit impérativement être faite avant la fin des six mois sur place, sous peine d’être automatiquement affilié au NHIS et de devoir payer les cotisations mensuelles.

Pour obtenir l’exemption, il faut fournir une attestation de couverture santé en anglais auprès du NHIS avant la date limite d’adhésion. Cette exemption permet d’éviter le paiement des cotisations obligatoires tout en restant protégé par une assurance privée.

Le choix entre NHIS et assurance privée

Si vous choisissez de ne pas demander d’exemption et souhaitez adhérer au NHIS, sachez que la cotisation mensuelle est d’environ 140 000₩ (≈90€). Toutefois, le NHIS ne couvre pas tous les frais, et certains actes médicaux peuvent laisser un reste à charge important.

Une assurance santé privée peut offrir une meilleure couverture des soins, notamment pour les frais d’hospitalisation, les soins dentaires et optiques, ainsi que pour les soins médicaux dans d’autres pays en cas de voyage. Il est donc conseillé de comparer les options avant le départ afin de choisir l’assurance la plus adaptée à votre situation.

Futurs expatriés : comment être bien couvert en Corée du Sud ?

Les expatriés installés en Corée du Sud doivent obligatoirement être affiliés au NHIS dans le cadre de leur visa longue durée. Cette affiliation leur permet d’accéder à des soins de qualité pour un coût modéré, au même titre que les étudiants cités plus tôt. Le montant des cotisations au système de santé coréen varie en fonction des revenus et du statut professionnel.

Toutefois, certains établissements privés, très prisés des expatriés, appliquent des tarifs bien plus élevés que ceux des établissements habituellement fréquentés par la population locale. Le choix de ces structures peut être motivé par des raisons linguistiques, par la nécessité de consulter une spécialité médicale spécifique ou pour des raisons annexes de localité, disponibilité de soins ou délais d’attente. Dans ces cas-là, le NHIS ne rembourse qu’une part limitée des frais (ou pas), ce qui peut entraîner un reste à charge important, en particulier pour les familles.

Corée du Sud
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Faut-il souscrire une assurance santé privée ?

Bien que le système de santé coréen soit performant, il présente certaines limites pour les expatriés. Les consultations de généralistes sont facilement accessibles, mais leur durée est souvent réduite en raison du nombre élevé de patients. À l’inverse, certaines spécialités médicales imposent des délais d’attente prolongés, incitant les patients à se tourner vers le secteur privé, où les tarifs sont inévitablement plus élevés.

Une assurance santé privée, locale ou internationale, est souvent la solution pour garantir un accès plus rapide aux soins, couvrir les frais non remboursés par le NHIS et bénéficier d’options complémentaires, comme des garanties pour les soins dentaires complexes ou d’optique. Contrairement à une assurance locale, une assurance santé expatriée couvre également les soins dans votre pays d’origine lors de vos retours temporaires, ainsi que lors de voyages en dehors de la Corée.

De plus, ces assurances incluent souvent des services comme la téléconsultation, le second avis médical, ou encore des garanties de responsabilité civile et de rapatriement sanitaire, qui peuvent s’avérer précieuses quand on réside à l’étranger.

Conclusion

La Corée du Sud dispose d’un excellent système de santé, mais certaines spécificités peuvent surprendre les voyageurs et expatriés. Selon la durée et le type de séjour, il est essentiel de bien comprendre les différentes options de couverture afin d’anticiper les frais médicaux et d’en assurer une gestion optimale. Que vous soyez touriste, étudiant ou expatrié, une bonne préparation vous permettra d’accéder aux soins dans les meilleures conditions.

Merci à Patricia Nony de internationalsante.com pour son article

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